Se faire couper les cheveux à Belleville, ou coiffeur à Gambetta?
Je commençais à avoir les cheveux longs. Je ne ressemblai plus à rien, impossible de bien se coiffer le matin, surtout quand on est pas forcément très coquet et qu’on dispose de peu de temps. Donc, bien entendu, il faut passer par la case « je me coupe les cheveux ». Allez, avec des ciseaux et le peigne de la salle de bain, ma copine peut bien arranger le coup :D ! Si elle se débrouille bien, on pourrait plus tard investir dans une tondeuse et tout. Ou alors, prendre quelques minutes pour aller chez le coiffeur. Parce que bon, la coiffure artisanale, ça ne me dit rien qui vaille, surtout à la vue des « outils » dont ont dispose à la maison, que vous pouvez voir ici en photo (c’était juste pour illustrer l’article je vous rassure).
Un coiffeur, c’est quelqu’un en qui on a confiance. C’est facile d’être déçu par une coiffure ratée, y compris pour les hommes pas très regardants : leur compagne aura tôt fait de leur faire remarquer qu’ils ont été ratés. Je me souviens avec émotion d’un salon de coiffure du 13ème arrondissement : la coiffeuse m’avait raté, et impossible de rattraper le coup, pire, il aurait fallu que je sois chauve. Heureusement que ça repousse, les cheveux. En général, lorsque l’on trouve un bon coiffeur, on le garde, on reste fidèle pour des années. Le mien, c’est un coiffeur du 20ème, près de Gambetta, que je fréquente depuis que je suis enfant, c’est dire si j’ai confiance. Cet après-midi, profitant du fait que mon coiffeur habituel est en vacances, je lui ai fait une infidélité, en allant au coiffeur en bas de chez moi. C’est un coiffeur arabe à Belleville, comme il y en a tant un peu partout dans les quartiers « populaires » parisiens. Ils sont moins chers, mais sont ils aussi bons?
Un coiffeur classique à Paris, c’est 20 euros en 2010, souvent plus, pour une coupe homme. Pour ce prix, on a le droit à un shampoing pour humidifier les cheveux, et c’est tout. Le plus souvent, il faut prendre rendez-vous, pour être sûr de ne pas attendre éternellement son tour dans le salon de coiffure. Aujourd’hui, chez mon coiffeur de quartier, j’ai juste poussé la porte, le coiffeur était assis en train de lire un magazine en attendant le prochain client, c’est à dire moi. Zéro temps d’attente donc, zéro rendez-vous. Bon point ou coup de chance, c’est en tout cas pour un gars pressé comme moi un avantage. Il est aussi presque moitié prix par rapport au coiffeur classique : 12 euros. Voyons voir son travail.
Tout d’abord, les lieux : équivalent à mon coiffeur habituel, peut-être fait avec des matériaux moins nobles, mais tout aussi bien tenu. Ce n’est pas le luxe non plus, mais est-ce qu’on en a vraiment besoin? Contrairement aux femmes, nous ne restons que peu de temps dans un salon de coiffure, on a pas vraiment le temps d’admirer les superbes marbreries du Salon pendant la couleur ou la permanente. Le fauteuil est par contre un peu moins confortable que le fauteuil du coiffeur de Gambetta, et le local est plus petit. En même temps, il a moins de clients. On commence par le traditionnel shampoing. Grosse différence de niveau : l’eau est chaude, l’eau est froide, il cogne avec les doigts au lieu de masser, ce n’est pas un pro du « lavage de cheveux ». Avec le coiffeur de Gambetta, il manque juste les petits oiseaux et une boisson chaude et on s’endort…
« Vous les voulez comment? Courts, pas trop longs? »
Et bien pour ma part, je les veux assez court, juste ce qu’il faut pour ne pas avoir de travail à me coiffer le matin. Je n’utilise pas de peigne. En principe, la coiffure demandée n’est pas un gros challenge pour un coiffeur, et je n’ai en général pas besoin de donner plus de détails que ça. Peut-être parce que le coiffeur habituel sait déjà qu’elle coiffure me plait.
La coupe : il commence aux ciseaux. C’est du « décapage », par grands coups. Je ne me sens pas en confiance, il est beaucoup plus brusque que le coiffeur du 20ème. Ce n’est pas facile de confier ses cheveux à un inconnu, qui a une autre façon de faire que celle que l’on connait. Il me demande quelques précisions, ou si ça me va. Tout me va, au niveau du résultat visuel, je n’ai rien à redire. Vient l’heure de la tondeuse. Et là en fait, je découvre un artiste. Vous savez, on a presque l’impression d’être une sculpture dans ses mains. Il a fait un travail nickel, peaufiné à la lame, je suis beau maintenant. Et pour 12 euros. Il n’y a pas à dire, pour une coiffure basique masculine, le coiffeur d’en bas de ma rue me va très bien. En revanche, si je veux me chouchouter et me reposer 15 minutes, je vais voir du coté de mon coiffeur habituel, qui garde une plus-value dans la douceur de faire.
J’ai également tenté l’expérience et puis mon envie de douceur a pris le dessus et j’ai fait l’impasse sur les dix euros…On ne se refait pas!
christian
Mon coiffeur lui aussi est arabe, mais il eset situé à Barbes, 2 x moins cher : 6 Euros, travail nickel et sans rendez-vous, pour les massages ya les salons spécialisés, beaucoup mieux ;-)
La nuque est en effet impeccable. Depuis que j’ai adopté la coupe à ras, mon coiffeur s’est peu a peu métamorphosé en tondeuse.
Salut, est ce que tu aurais l’adresse de ton coiffeur à Gambetta car j’en cherche un aussi dans le quartier ! Merci d’avance !