Revenir à Paris : pourquoi pas Clichy ?

Je n’habite plus à Paris. Depuis quelques années maintenant, la Ville Lumière n’héberge plus ses enfants. Le prix des logements sont devenus bien trop chers !

Hôtel de Ville de Clichy
Hôtel de Ville de Clichy

J’ai donc quitté la ville, à la fois soulagé et à regret. Un sentiment étrange, de tiraillement interne et incohérent. Soulagé, parce qu’il était devenu impossible de vivre dans un minuscule deux pièces parisien après avoir eu son premier enfant. A regret, parce que j’aime Paris.

Mais comme le disait un autre copain parisien « exilé », faire la queue pendant plusieurs minutes pour que ta fille puisse faire du toboggan n’était plus un cadre de vie… vivable.

Je l’avoue ici, je n’ai plus l’intention de revenir à Paris. Je n’ai pas la prétention de pouvoir le faire un jour. Aux dernières nouvelles, pour acheter un petit 75m² intra-muros, il faut avoir des revenus de 10 000 euros mensuels pour que les banques daignent accorder un crédit immobilier.

Impossible donc. Mais en petite couronne, il semblerait que ce soit encore possible. Ne parlons pas des villes oubliées par l’administration publique, où les HLMs pullulent et les jeunes sont, à juste titre, énervés.

Clichy semble une ville relativement paisible, sans les scandales politiques de sa voisine Levallois-Perret…

Retour en famille, en visite

Je ne sais pas si je reviendrais un jour à Paris, ni même à Clichy. Mais une chose est sûre, je veux absolument présenter la Capitale à mes enfants. A la recherche d’un hébergement pour un séjour « découverte », force est de constater que je ne peux pas demander à ma famille de m’héberger dans leur minuscule appartement. Il va falloir se rabattre sur un hôtel.

Cet hôtel à Clichy, aux portes de Paris, me permet de faire plusieurs choses : avoir l’impression d’être dans un appartement avec le confort d’un hôtel, d’être très proche de Paris (et du métro), et surtout, découvrir Clichy ! En tant que parisien intra-muros, j’ai toujours considéré qu’au delà du périph, point de salut. Des villes étranges comme Bagnolet, Asnières, Montreuil me semblaient loin, dans mon enfance.

Oui, c’est à ce point.

Là, j’ai envie de découvrir. J’ai envie de comprendre la petite couronne, à commencer par Clichy, une ville où je pourrais peut-être me retrouver dans le cadre de mon travail.

Pourquoi Clichy ? Parce qu’il s’agit d’une ville qui ressemble à Paris, pardi ! Nous avons la Seine, le métro, des espaces verts et des rues arborées. C’est la banlieue « chic » mais pas trop. D’ailleurs, je reste persuadé que dans quelques années, la ville sera intégrée à Paris, devenant un nouvel arrondissement à part entière, comme ce fut le cas pour Belleville par le passé par exemple.

Alors on se dit que si ça se trouve, on vivra à nouveau à Paris, sans sortir de Clichy ! Un juste retour des choses. Surtout qu’en fait, à bien y penser, si on cherche des parisiens, on les trouvera plutôt en petite couronne qu’à Paris même ! Je pense à ceux qui, comme moi, ont été chassés par les prix galopants de l’immobilier, et sont partis trouver leur bonheur de l’autre côté du périphérique. Paris devient de plus en plus une ville musée, réservée aux touristes, aux jeunes provinciaux qui débutent leur carrière et aux sultans richissimes. Ce n’est plus la ville que j’ai connu autrefois.

« Paris sera toujours Paris ». Oui, certes, mais sans parisiens.

Pour les plus distraits, ou qui ne connaissent pas la banlieue parisienne, il s’agit bien de la ville de Clichy, endroit paisible du 92. Rien à voir avec Clichy-sous-Bois, dans le 93, qui avait été le siège des émeutes de 2005.

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